Ontem, em Brasília, aconteceu a pré-estréia de “Piaf – Um Hino ao Amor”. Quem ainda não teve oportunidade de assistir, vá correndo, assim que puder.
“La Môme”, “La Vie en Rose”, “Piaf – Um Hino ao Amor”, não importa qual o título que seja dado ao filme de Olivier Dahan (cineasta francês pouco conhecido do grande público no Brasil), o que importa é a beleza plástica, a excelente reconstituição das épocas em que se desenrola a narrativa, a perfeita interpretação de Marion Cotillard. “La Môme” abriu o Festival de Berlim de 2007 e estreou nas telas francesas a 14 de fevereiro, com sucesso ininterrupto até hoje.
A vida de Edith Piaf já foi objeto de musicais (quem não lembra com saudade da Piaf interpretada por Bibi Ferreira?), de filmes e de livros, mas a cada nova versão surge um novo encantamento. Edith Giovanna Gassion, de nome artístico Edith Piaf, é uma mulher cuja simples existência, marcada por infortúnios, sucessos e paixões arrebatadoras, seria suficiente para atrair público onde quer que fosse representada. Ocorre, porém, que além de toda essa vida conturbada, Edith Piaf era uma artista inigualável, dona de uma voz que só de vez em quando surge na vida artística de não importa qual país.
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«Piaf est une étoile qui se dévore dans la solitude nocturne du ciel de France» (Jean Cocteau).
Marion Cotillard, repito, está magistral na interpretação de Piaf, desde a adolescência até o fim de sua curta vida. Interpretação que, sem dúvida, ainda será muito premiada.
Reproduzo, a seguir, trechos da crítica do filme “La Môme” feita por Dominique Borde, publicada no “Le Figaro”, do dia 14 de fevereiro deste ano (extraída da Internet):
«L’émotion intacte
Enfant miséreuse abandonnée par sa mère, recueillie par des prostituées, aveugle pendant des mois avant d'accompagner son père pour chanter dans les rues, elle tombe sous la coupe d'un proxénète, est soupçonnée de meurtre. Devenue célèbre, malade et toxicomane, elle est amoureuse d'un boxeur qui disparaît tragiquement... La vie de Piaf est un mélo comme personne n'oserait en inventer. Le film de Dahan est donc à cette image. Non pas pour suivre le chemin balisé d'un destin dramatique et glorieux, mais pour n'en saisir que des bribes, des moments forts qui impriment la pellicule et touchent le coeur et les tripes pour redessiner la silhouette frêle et fantomatique de la Môme portée et transcendée par une voix unique.
De New York en 1959 à Belleville en 1918, de l'Olympia à Grasse où elle mourra épuisée, on va et vient, bouleversant la chronologie pour picorer et recomposer le portrait en pied de cette immense petite bonne femme. Avec la voix authentique de Piaf, sa gouaille, sa souffrance, ses coups de coeur, ses crises, ses vices et sa pureté, le film raconte, au-delà de la biographie et de ses inexactitudes, un destin et reflète une légende imparfaite et finalement plus fidèle de la chanteuse de L'Hymne à l'amour. En cela l'émotion est intacte et le film possède une force et un élan qui ne peuvent qu'émouvoir.
En cela aussi Marion Cotillard qui, a priori, n'avait aucune ressemblance avec son modèle est saisissante de vérité. Silhouette tremblotante qui affronte la scène pour porter ses mots à bout d'âme et de voix, pauvresse ou jeune femme caractérielle et provocante, elle incarne bien plus qu'elle n'interprète cette disgrâce qui ira vers la grâce, ce malheur d'où naîtra la félicité, ce besoin d'amour qui se heurtera au destin. Emporté par la foule et la nostalgie, le film est à voir comme on écoute un disque de Piaf, pour vibrer, frissonner, la gorge nouée, l'oeil humide, et partager avec elle ses joies et ses peines, inspirant un souffle de vie qui s'éternise dans un cri du cœur.»
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